2019-04-02
FRANCE-AZERBAÏDJAN: UNE COOPÉRATION ÉCONOMIQUE DE LONGUE DATE
Mehriban Aliyeva, la vice-présidente de l’Azerbaïdjan s’est rendue en France à la mi-mars pour discuter des partenariats Franco-Azerbaïdjanais. L’occasion de revenir sur un pays au fort potentiel économique, notamment dans le luxe, avec qui la France entretient des relations historiques.
Comment en effet pourrait-on se passer de relations économiques, politiques et culturelles, avec l’un des nouveaux dragons de la région du Caucase, l’Azerbaïdjan ? L’hexagone l’a bien compris : le monde a besoin de pays stables, et de moteurs régionaux. Il est donc nécessaire de favoriser les échanges bilatéraux avec des pays en forte croissance, partis de rien il y a encore trente ans.
La situation géographique de l’Azerbaïdjan, en fait un pivot régional fondamental : coincé entre l’Arménie, l’Iran, la Turquie, la Géorgie et la Russie, Bakou a tout intérêt à avoir une économie solide.
L’Azerbaïdjïan, dragon en développement
Le pays a en effet diversifié depuis vingt ans l’ensemble de ses secteurs économiques, ne misant pas que sur l’hydrocarbure.
L’agriculture est très dynamique et le pays est réputé dans le monde pour certains de ses produits comme les noix, les tomates ou encore les grenades, qui sont exportées partout dans le monde, des USA à la Nouvelle-Zélande. Le vin commence à avoir aussi sa réputation au-delà du Caucase.
Mais ce n’est pas tout : le pays mise sur son industrie lourde, la logistique et le commerce, ses services financiers, les IT. Il est également de plus en plus attirant pour les investisseurs. Cela s’explique par une stabilité politique et une dette extérieure faible (20,4% du PIB). Mais c’est aussi la 37e économie la plus compétitive du monde, sa situation géopolitique est stratégique, le taux de chômage y est faible, la main d’oeuvre est qualifiée et on assiste à une expansion des transports (train-bateau-routes). Dans ce contexte, la route de la soie n’est pas du passé pour Bakou : elle est le futur.
Partenariats Franco-Azerbaïdjanais
Lors de la rencontre entre le ministre Bruno Le Maire et la vice-présidente Mehriban Aliyeva, ces derniers se sont dit prêts à œuvrer ensemble, la France pouvant apporter sa contribution à l’Azerbaïdjan dans le domaine des nouvelles technologies. Le groupe Total notamment, joue un rôle actif dans le pays. La vice présidente a toutefois souligné que la coopération économique actuelle avait encore du potentiel, ajoutant que des projets concrets devraient bientôt être lancés.
Le chef de l’Etat azerbaïdjanais a noté qu’en marge de cette visite il avait tenu des rencontres fructueuses avec les représentants de 11 entreprises françaises, précisant que ces rencontres ouvraient la voie à de grandes perspectives pour la coopération économique entre les deux pays. Ont été signés, des contrats de plus de 2 milliards de dollars, auxquels devraient potentiellement s’ajouter d’autres contrats.
A noter que l’Azerbaïdjan est le premier partenaire économique de la France dans la région du Caucase du Sud, avec un volume d’échanges bilatéraux qui s’est élevé à 624,7 millions de dollars en 2018.
Une collaboration de longue date avec Rothschild Global Financial Advisory
La vice-présidente Mme Mehriban Aliyeva s’est entretenue avec David de Rothschild, président de Rothschild Global Financial Advisory.
« Les Rothschild, très populaires en Azerbaïdjan au XIXe siècle, ont fondé en 1883 la Société d’industrie et de commerce pétrolier Caspienne-mer Noire. Bakou était alors le centre de l’industrie pétrolière et les frères Rothschild ont apporté d’énormes investissements à Bakou », souligne la vice-présidente, ajoutant que tout cela avait contribué à redresser encore davantage l’industrie pétrolière à Bakou.
David de Rothschild s’est dit ravi de cette rencontre, ajoutant que l’activité des Rothschild en Azerbaïdjan avait des origines historiques. « Nous connaissons les activités de notre famille dans votre pays et je pense que ses traces ont été gravées dans l’histoire ». Un accord de coopération stratégique devrait prochainement être signé entre la Banque Centrale Azerbaïdjanaise et Rothschild Financial Advisory.